Allez vas y qu'avec sa loi M.Macron cet ex-banquier d'affaires chez Rothschild & Cie, Ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique lèsent les salariés et surtout tape sur les femmes !
Extraits de l'article de Henri Rouillet du NouvelObs :
Source : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1313224-loi-macron-les-femmes-sont-en-premiere-ligne-de-ce-monument-de-casse-neoliberal.html
Les femmes, toujours plus ciblées par la précarité
Ce projet de loi entend augmenter le nombre d'ouvertures le dimanche autorisées, des dimanche qui sont déjà largement banalisés. La très fortunée famille Mulliez, vingt fois milliardaire, contraint déjà ses salariés à travailler le dimanche à Auchan ou à Décathlon.
J'ai conjugué les salariés au masculin, puisqu'il l'emporte dans la langue française, mais j'aurais tout aussi bien pu opter pour le féminin par soucis de véracité, car près de 80% des salariés de la grande distribution et du commerce sont des femmes, des caissières, des vendeuses, parmi lesquelles des mères célibataires ayant la garde des enfants qui ne sont pas scolarisés le dimanche et auquel il faudra trouver un moyen de garde. Plus précisément, 73,5% des vendeurs sont des femmes, 78,5% des caissiers sont des femmes. Elles seront les premières victimes de la loi !
Selon notre ministre de l'Économie, seuls les volontaires seront amenés à travailler le dimanche ou jusqu'à minuit. La bonne blague ! Dans un contexte de chômage massif, les salariés acceptent tout ce qui se présente à eux : contrats précaires, travail le dimanche, de nuit, sous payé, au black, et deviennent corvéables à souhait.
Chantage au turn over dans les professions féminisées
Notons aussi que la majoration de salaires du dimanche ne sera pas imposée par la loi, mais négociée dans l’entreprise. Oui oui, cela veut dire qu'il n'y aura pas d'obligation légale de majoration salariale. Le meilleur moyen d'en avoir des indices fiables est encore d'écouter les principales concernées.
Selon elles, le rapport de force qui les oppose au système d'exploitation chez certaines enseignes dépasse l'imaginable ! Dans les métiers féminisés (caissières vendeuses, femmes de chambre, femmes de ménage, etc.) l'espoir d'une négociation victorieuse pour améliorer les conditions de travail ou la rémunération est presque nul. Ce sont le plus souvent des femmes issues des quartiers populaires, peu renseignées sur les quelques droits qu'elles ont et qu'on continue à affaiblir, isolées, avec une présence syndicale très faible sur ces lieux de travail, et un chantage au turn over, vu le nombre de précaires qui font la queue pour un CDD payé au lance pierre.
Avec cette loi, les travailleuses et les travailleurs perdront concrètement des droits. Elle veut abroger le passage du Code civil qui soumet les contrats de travail au Code du travail. Lors d’un plan social, l'employeur sera libre de choisir les salariés à licencier, un choix qui pourra se porter de façon discriminatoire sur cette syndicaliste trop zélée, ou sur cette secrétaire qui refuse les avances du patron !
Elle mettra fin à la sanction pénale de l’employeur qui porte atteinte à l’exercice du droit syndical, sanction supprimée car susceptible de dissuader les sociétés étrangères d’investir dans les entreprises françaises. L’annulation d’un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), dispositif qui limite les conséquences des licenciements collectifs, ne donnera plus droit à des indemnités ou à la réintégration des salarié-e-s. À celles et ceux qui n'auront d’autres recours que d’aller aux prud’hommes, dont l’ANI (Accord national interprofessionnel) avait déjà raccourci les délais de saisine, la loi restreindra les possibilités d’agir par cette voie.
Bref, le projet de loi Macron est une véritable régression de civilisation par rapport aux progrès acquis ces derniers siècles.