J'admire cet homme pour ses idées humanistes qui défendait tous les opprimés de la planète et j'aime ses poésies.
Aimé Fernand David Césaire, est un poète et homme politique français de Martinique, né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe et mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France. Il est l'un des fondateurs du mouvement littéraire de la négritude et un anticolonialiste résolu.
Dès 1934 il crée avec Léopold Sédar Senghoret d'autres étudiants la revue littéraire " l'Etudiant noir ". Renouant avec ses origines il forge le concept de Négritude en réaction à l’oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d’une part le projet français d’assimilation culturelle et à promouvoir l’Afrique et sa culture, dévalorisées par le racisme issu de l'idéologie colonialiste.
En 1935 il réussi le concours d'entrée à l'école normale supérieure, installé à Paris pour ses études et sorti agrégé de Lettres en 1939 il retourne en Martinique pour enseigner au lycée Schœlcher. En 1941, sous le régime de Vichy, il fonde la revue " Tropiques " qui subit la censure et paraîtra courageusement sous le couvert jusqu'en 1943.
Surnommé « le nègre fondamental », sa pensée et sa poésie ont nettement marqué les intellectuels africains et noirs américains en lutte contre la colonisation et l'acculturation.
En 1945, il se présente sous l'étiquette communiste à l'éléction municipale et devient Maire de Fort de France (il sera réélu Maire jusqu'en 2011), il quittera le PC en 1956 pour divergence de vue sur la déstalinisation,puis fonde deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM), au sein duquel il va revendiquer l'autonomie de la Martinique. Élu député, il siège à l'Assemblée nationale comme non inscrit de 1958 à 1978, puis comme apparenté socialiste de 1978 à 1993.
En 2001 il se retire de la vie politique. Jusqu'à sa mort, Aimé Césaire a toujours été sollicité et influent. On notera sa réaction à la loi française du 23 février 2005 sur les aspects positifs de la colonisation qu'il faudrait évoquer dans les programmes scolaires, loi dont il dénonce la lettre et l'esprit et qui l'amène à refuser de recevoir Nicolas Sarkozy. En 2006 il accepte de recevoir le président et aura un long entretient avec lui.
Au début du mois d'avril 2008, il tombe malade et décédera le 17 avril à l'hôpital de Fort de France; Le 20 il aura des obsèques nationale et le président N. Sarkozy fait le voyage pour y assister et pour s'incliner sur tombe.
Une plaque en son honneur a été dévoilée au Panthéon le 6 avril 2011, conformément au souhait de Aimé Césaire qui voulait reposer pour toujours en Martinique, il restera au cimetière de Fort de France.
Il restera sans doute dans les mémoires comme le "nègre fondamental" , un grand humaniste et comme l'un des grands poètes de langue française du XXe siècle.
Je termine mon hommage à ce grand homme par trois de ses citations qui expriment et résument ma conscience politique liée à la culture (on ne peut dissocié l'une de l'autre) car à mon sens, chaqueacte de la vie est politique, de même que l'art dont la poésie et la littérature sont des armes pacifiques politiques.
" Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... "
Cahier d'un retour au pays natal, Aimé Césaire, éd. Présence africaine, 1956, p. 42
" C'est quoi une vie d'homme ? C'est le combat de l'ombre et de la lumière...c'est une lutte entre l'espoir et le désespoir, entre la lucidité et la ferveur... Je suis du côté de l'espérance, mais d'une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté. "
Entretient de présence africaine, une de ses revues
" La poésie est une insurrection contre la société. "
NB : Je fais cet hommage un peu en avance car je ne serai peut-être indisponible le 17 favril prochain.