Conférence européenne 2010 des régions sans OGM
(en anglais)
Depuis 2005, 260 régions, 4500 municipalités, des centaines d'entreprises et acteurs du secteur agro-alimentaire,des dizaines de milliers de paysans ainsi que les citoyennes et citoyens de l’Union, sont de plus en plus nombreux à ne pas vouloir d’OGM dans leurs produits, leurs champs et leurs assiettes.
Cette année Bruxelles -ville symbole hôte des institutions européennes- a emboité le pas ce 16 septembre.
Je viens de recevoir la newletter de Greenpeace-france qui me met en grande joie .
J'y apprends que depuis le rapport favorable de la Commission de l'Union Européenne d'autoriser les cultures de culture OGM dans les pays membres qui le désiraient, de plus en plus de pays contestent cette décision.
Je vous précise que les lobbies des semenciers OGM, Mosanto, Syngeta, Basf, Bayer, ne cessent de faire des pressions sur l'UE en la menacant de porter plainte au Comité de l'Agriculture de l'OMC.
Ce rapport favorable arrivait donc à point pour leur laisser l'espoir de voir les gouvernents des états membres à se décider enfin à autoriser les cultures géntiquement modifiées. Ironie du sort, c'est l'inverse qui se produit.
Chronologie de la contestation
Le 13 juillet dernier, la Commission Européenne sur les culture d'ogm, souvenez vous j'avais fait un post à ce sujet , rend son rapport favorable dénoncé aussi tôt par les ONG dont greenpeace.
le 28 juillet la même commission autorise la commercialisation de 6 sortes de maïs trangéniques destinées à la nourriture humaine et animale.
Le même jour HCB (haut conseil des biotechnologie) rend son avis commandé au mois de mars sur saisine du ministère de l'agriculture sur la pomme de terre amflora de Basf où il estime que d’après les résultats des tests fournis (par la firme BASF elle même) aucun risque majeur lié à la consommation d’Amflora ne peut être identifié. Mais, dans ce même rapport, le HCB s’interroge sur la fiabilité de ces tests. Voir l'article de greenpeace
A noter, cette pomme de terre amflora génétiquement modifiée s'était vue interdite de commercialisation par la Hongrie et la Pologne qui avaient déposé un recours contre l'UE à la Cours de Justice de l'Union Européenne le 24 et 27 mai 2010.
Le 10 septembre, l'Autriche se joint à la plainte de la Hongrie contre la commercialisation de la patate amflora mais aussi contre celle des 6 maïs transgéniques, dans la foulée l'Allemagne suit aussi.
Le 16 septembre Bruxelle se déclare ville sans OGM à la 6ème Conférence européenne des régions sans OGM et cela dans les locaux de l'UE, un message fort adressé à la présidence de l'UE.
Le 16 septembre, le Luxembourg se joint à la plainte de l'Autriche.
Le 29 septembre, Les Ministres de l’Agriculture français, allemand, italien et espagnol, disposant d’un nombre de voix suffisantes, ont réussi à bloquer la proposition d'autorisation de la Commission européenne.
Le 30 septembre, cerise sur le gateau trangénique, le Conseil général du Gers dépose son recours à la CJUE.
D'après José Bové vice-président de la Commission euopéenne, l'EFSA (agence de sécurité alimentaire de l'UE) ne mène aucune étude elle-même, mais s’appuie sur les dossiers transmis par les industriels à qui il appartient de démontrer l’innocuité de leurs produits. Autre lacune de taille : aucune évaluation des risques à long terme n’est exigée. Alors que pour les pesticides, les industriels doivent tester leurs substances sur des rats durant deux ans, pour les OGM, trois mois suffisent.
Et l’on apprend aujourd’hui dans un article publié par le quotidien Libération, que la présidente du conseil d’administration de l’AESA, Diána Bánáti a des relations douteuse avec l’International Life Science Institute, le lobby de l'agro business comme le qualifie J Bové.
Il est temps de réformer la procédure d’évaluation des OGM en profondeur, et c’est à la Commission Européenne de se remettre en question !
Aujourd’hui, Greenpeace reste mobilisée continuons à signer la pétition, même si nous avons atteint le millions de signatures :