C'est mon "coup de gueule" du jour.
Dans les 192 pays qui ont ratifiée et signée la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, tous les hommes et toutes les femmes sont protégés par la loi contre la discrimination sexuelle.
Il y a quelques jours c'était la journée mondiale de la femme... Être une femme, même au 21ème siècle n'est pas facile, mais encore plus quand elle est homosexuelle. La société accepte et a intégrée l'idée de la différence et le choix des personnes sur leur orientation sexuelle.A part quelques rares cas de rejet, l'homme homosexuel n'a pas de problème et traiter un homo de "pédé" est une insulte punie par la loi. Pour la femme, il en est autrement, rien que le mot lesbienne en dit long.
Dans certains pays tel l'Afrique du Sud, ces femmes subissent l'acte le plus odieux, parfois répété car restant impuni et qui les marquera à vie au sens propre comme au sens figuré, le "viol correctif".
Communiqué du mouvement des citoyens du monde Avaaz :
Pétition à signer et à faire suivre si vous vous sentez concerner :
http://www.avaaz.org/fr/stop_corrective_rape_8/?cl=989283789&v=8709
Déjà plus de 770 00 signatures, atteignons le million!
Nous vous appelons à condamner publiquement le "viol correctif", à qualifier pénalement les crimes de haine, avec mise en application immédiate, assortie de mesures d'éducation du public et de protection des victimes. Cette terrible pratique ne pourra être stoppée que par un fort leadership de la part de votre cabinet et de l'ensemble du gouvernement.
L'Afrique du Sud, souvent appelée la "Nation arc-en-ciel", est admirée dans le monde entier pour ses efforts post-apartheid de protection contre les discriminations. Ce fut le premier pays à protéger dans la constitution les citoyens contre toute forme de discrimination basée sur la sexualité. Mais les associations locales enregistrent plusieurs "viols correctifs" chaque semaine, et l'impunité règne.
Le "viol correctif" est fondé sur l'idée choquante et totalement fausse qu'une femme homosexuelle peut être violée pour "corriger" sa sexualité, mais cet acte abominable n'est même pas classé dans les crimes de haine en Afrique du Sud. Les victimes sont souvent noires, pauvres, et très marginalisées. Mais même le viol collectif et l'assassinat de Eudy Simelane - héroïne nationale et ancienne star de l'équipe de foot féminine nationale - en 2008, n'a pas renversé la tendance. Et la semaine dernière, le Ministre de la Justice Radebe a insisté sur le fait que le motif de crime de haine n'était pas valable dans le cas de "viols correctifs".
L'Afrique du Sud est la capitale mondiale du viol. Une fille sud-africaine née aujourd'hui a plus de chance d'être violée que d'apprendre à lire. Bien que difficile à admettre, un quart des filles sud-africaines sont violées avant l'âge de 16 ans. Beaucoup de raisons sont à invoquer: la domination masculine (62 % des garçons de plus de 11 ans pensent que forcer quelqu'un à avoir une relation sexuelle n'est pas un acte de violence), la pauvreté, la promiscuité, le chômage et la précarité des hommes commettant les viols, la passivité de l'entourage -- et, dans certains cas courageusement dénoncés aux autorités, une réponse policière lamentable et des condamnations laxistes.
Si des quatre coins du monde le plus grand nombre d'entre nous met en lumière cette pratique horrible, nous pourrons augmenter la pression et faire en sorte que ces discussions débouchent sur des actions immédiates et concrètes. Appelons le Président Zuma et son Ministre de la Justice à dénoncer publiquement le "viol correctif", à condamner pénalement les crimes de haine, avec mise en application immédiate, assortie de mesures d'éducation du public et de protection des victimes. Signez dès maintenant la pétition et faites-la suivre à tous -- quand nous atteindrons un million de signatures, nous la remettrons au gouvernement sud-africain à travers des événements d'envergure qu'il ne pourra ignorer: