À l'origine, le boycott est le choix de ne pas acheter des produits dont les conditions de production ne sont
pas jugées justes. L'origine du terme vient du nom de Charles Cunnigham Boycott (1832-1897), intendant d'un riche propriétaire terrien de l'Irlande de l'ouest durant le 19ème qui traitait
mal ses fermiers et subit un blocus de leur part. Le mot boycottage fit son entrée en France en 1881. Aujourd'hui ce terme est devenu "boycott" , un anglicisme, effet de l'évolution de notre
langue.
Ce phénomène augmente du fait de l'évolution des consciences et des nouvelles facilités de communication.La consom'action, le fait de vouloir consommer de façon citoyenne et non plus seulement de
manière consumériste, ne connaît plus de frontières depuis l'accès à l'internet. Les syndicats se sont montrés réservés concernant le boycott. Habitués à négocier au niveau de la production, en
interne, ils voient en effet en celui-ci à une arme « démagogique » menaçant les ventes et donc les emplois.Face à ce "manquement", Le relais est donc pris par les mouvements altermondialistes
(ATTAC), écologistes (Greenpeace, le MDRGF Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures) qui acceptent le boycott comme moyen idéal de faire pression sur les multinationales. Les
consomm'acteurs utilisent, en tant que citoyens, leur pouvoir d'achat comme une sorte de droit de vote pour compenser leur impuissance en tant qu'électeurs. J'ai moi-même participé aux
campagnes de Greenpeace contre les OGM et la consommation d'aliments en contenant, Loi OGM, déni de démocratie ,
Un repas de Noël sans OGM, c'est possible. Ces campagnes ont eu directement ou indirectement un impact fort puisque la
consommation bio a beaucoup progréssée en France depuis ces deux dernières années. Notre gouvernement se décide enfin à subventionner les
agriculteurs "conventionnels" qui se convertiront à l'agriculture bio (c'est pas gagné car les subventions seront versées qu'au bout de trois d'exercice).
Ce vote ne respecte certes pas le principe un homme, une voix, mais n'en constitue pas moins un contre-pouvoir. Le boycott renforce néanmoins le pouvoir du consomm'acteur par rapport au pouvoir
citoyen.
L'embargo est une forme de boycott: rappelons nous l'embargo politico-économico et sportif quasiment mondial qu'avait subit l'Afrique du Sud au temps de l'apartheid. Quoique actuellement, vu la
nécéssité économique l'embargo est de moins en moins évident pour les pays dépendants (USA, Europe)qui affichent un pragmatisme dans le choix des pays politiquement incorrectes (Chine,
Israel).
Il est devenu un moyen de pression écologique, économique, politique et moral.
Les entreprises doivent prendre en compte cette forme de "rebellion civile" pour ne pas être pénalisées par une baisse de demande. Un moyen d'autant
plus efficace que l'entreprise a de grands frais fixes, et qu'une baisse de juste 5% de la demande pourrait par exemple faire baisser son bénéfice de plus de moitié. L'appel au boycott peut donc avoir un énorme impact. Alors boycottons.