Un environnement déficient et une forte promiscuité peuvent engendrer des comportements de picage des plumes et de cannibalisme.Afin de prévenir ces comportements aberrants, de nombreuses poules sont débecquées à la lame chauffante quelques jours après leur naissance. Cette opération réalisée sans anesthésie, courante dans tout type d'élevage, provoque des souffrances intenses, et souvent durables. En effet, à la suite de cette mutilation, les oiseaux mangent moins et perdent du poids pendant plusieurs semaines. Le tissu nerveux continue à se développer et forme un névrome (excroissance très sensible) plus ou moins important qui les gène douloureusement pour manger.
Sélectionnées et poussées à pondre à la cadence la plus intensive, les poules pondent aujourd'hui près de 300 oeufs par an(en liberté ±130.
Ces rythmes de ponte imposés par la production accaparent pour la formation des coquilles les ressources en calcium présents dans l'organisme des poules. Dans l'impossibilité d'entretenir la solidité de leurs os au moyen d'exercice physique, les poules souffrent d'ostéoporose qui cause 30 à 35 % des décès survenant en cages de batterie. La pathologie évolue, chez les oiseaux affectés, en paralysie occasionnant souffrances, amaigrissement et lente agonie (de 9mois à 1an)
Le prix de vente par oiseau de ces poules de réforme est faible : trop mutilés, les corps ne peuvent pas être vendus comme viande. Ils sont par exemple destinés à la fabrication d'aliments pour chiens ou chats, aux « bouillons cube », ou au fourrage des raviolis.Source : link