Rappel des faits : L'hormone, fabriquée à partir d'hypophyses prélevées sur des cadavres, sans contrôle, sans hygiène et sans sélection, et distribuée de 1980 à
1988, devait soigner des troubles de croissance. Elle a fait 117 morts, pour la plupart
des enfants, frappés par une dégénerescence neurologique. L'enquête a conclu à une spécificité française dans cette affaire, la France comptant en 2004 58% de tous les cas
mondiaux de maladie de Creuzfeldt-Jacob liés à l'hormone de croissance.
Verdicte : Le tribunal correctionnel de Paris jugeant l'affaire de l'hormone de croissance a prononcé ce
mercredi une relaxe générale des six prévenus, responsables de la récolte, de la transformation, de la diffusion ou de la prescription de cette hormone durant les année 80. La 31e
chambre a dédouané de toute responsabilité pénale un responsable de l'Institut Pasteur Fernand Dray, un responsable de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) Marc Mollet, un responsable
du ministère de la Santé Jacques Dangoumau, une pédiatre responsable de la collecte des hypophyses Elisabeth Mugnier et un médecin, Micheline Gourmelen et Henri Cerceau, directeur de la
PCH. Le tribunal n'a donc pas suivi le parquet qui avait demandé des peines de prison avec sursis contre trois d'entre eux.Source
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Honte à la justice française ! Après le scandale sanitaire du sang contaminé où les
victimes (7000 hémophiles et transfusés confondus) ont été privés d'un vrai procès qui s'était soldé par un non-lieu général par la Cour de Justice de la République en 1999 confirmé en 2003.
C'est au tour des victimes de l'hormone de croissance et de leurs familles d'être traitées avec un mépris insupportable par la justice française. Je constate et je dénonce une fois de plus un
jugement qui confirme l'impunité systématique des scandales sanitairesoù sont impliqués des hautes autorités, centre de recherche médical et les
laboratoires pharmaceutiques.