Suite à mon article où je vous alertais sur la vie en danger des bushmen confrontés à leur gouvernement du Botswana qui ne voulait pas leur donner le droit légitime d'accès à l'eau, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer via ma newletter de l'ONG Survival
La Cour d’appel botswanaise a pris la décision de rejeter le jugement du 9 juin 2010 de la Haute Cour du Botswana qui interdisait aux Bushmen l’accès à l’eau sur leurs terres ancestrales.
Le panel de cinq juges a estimé que:
- les Bushmen ont le droit d’utiliser leur ancien puits qui avait été interdit par le gouvernement ;
- les Bushmen ont le droit de forer de nouveaux puits;
- l’attitude du gouvernement à l’égard des Bushmen équivalait à un ‘traitement dégradant’;
- le gouvernement est redevable des frais du procès en appel engagés par les Bushmen appuyés par l'aide de Survavil International.
Après près de 10 ans de batailles judiciaires les Busnmen du Kalahari ont enfin le droit à l'eau et à retourner sur leur terre.
Une victoire qui ne doit pas nous laisser nous endormir car d'autres problèmes ne sont pas réglés pour d'autres communautés bushmen.
L'exploitation diamantifère de la société Gem Diamonds, plane sur les territoirs des Gope (dèjà expulsés) l'une des communautés bushmen. Cette société a déjà eu l'autorisation du gouvernement botswanais pour exploiter le gisement de diamants d'un potentiel de 3 milliards de dollars. L'exploitation d'un gisement de diamants se fait à ciel ouvert et est très polluante, elle nécéssite beaucoup d'eau. Imaginez les conséquences environnementales désastreuses pour les Bushmen, la faune et la flore.
De plus, les autorités botswanaises continuent d'interdire la chasse alimentaire et l'accès à l'eau aux Bushmen Gwi et Gana dans la réserve naturelle et nationale du Kalahari central, pour soit disant protéger la faune et la flore.
Paradoxalement la société de safaris de luxe Wilderness Safaris a eu le droit d'installer ses lodges de luxe avec piscine en plein milieu de la réserve naturelle alors que les Bushmen crèvent de faim et de soif. Quel cynisme !
Il faut continuer à aider les Bushmen et à soutenir l'ONG Survavil International, à soutenir aussi la réprobation du rapporteur des Nations Unies et celle de la Commission africaine des Droits de l'Homme et des Peuples en envoyant un courriel au Consulat du Botswana et en écrivant à votre député.
Je le répète rien est inéluctable, il faut se battre contre l'injustice même si cela se passe à des milliers de kilomètres de la France et que nous ne sommes pas des touristes potentiels au Botswana. Nous sommes français certes, mais aussi citoyen du monde.
Montrons à Wilderness Safaris et au gouvernement du Botswana que le monde entier est au courant de cette ignominie et ne laissera pas faire.
Signons la pétition pour exorter Wilderness Safaris à quitter et à installer ses lodges ailleurs en dehors des territoirs de ce peuple premier.
Merci d'avance pour les Bushmen, des hommes et aussi nos frères